Scarabée rhinocéros à Lifou : il est désormais présent, l’urgence est à la mobilisation de tous

Trois spécimens de Oryctes rhinoceros, ravageur majeur des cocotiers et palmiers, ont été interceptés en octobre 2025 à Lifou. Le danger n’est plus une menace potentielle : il est réel. La Province des Îles appelle désormais à une mobilisation générale pour freiner sa propagation et protéger les ressources naturelles de Lifou.

Un ravageur dangereux désormais détecté sur le territoire

Le scarabée rhinocéros du cocotier s’attaque aux cocotiers, au palmier et à d’autres espèces locales essentielles pour l’économie, l’environnement et la culture. Les dégâts peuvent aller jusqu’à la mort de l’arbre.

En octobre 2025, trois spécimens ont été interceptés à Lifou :

• deux dans les zones de Mou et
• un dans la zone de Wé.

Cette présence confirmée déclenche un niveau d’alerte maximal. La priorité n’est plus la prévention, mais la lutte active et immédiate.

Des mesures obligatoires mises en place

Pour limiter la propagation du ravageur, le gouvernement et la Province des Îles ont adopté des mesures strictes, notamment dans les tribus de Mou, Xodre, Luecila, Hnapalu, Qanono et Hnasse, actuellement classées zones sous surveillance renforcée.

Dans les tribus concernées :

• Déclarer toute suspicion au SIVAP (73 32 66)
• Ne sortir aucun produit à risque : plantes, sacs de terre, composts, fumier, palmes, bourre de coco, déchets verts…
• Ne pas stocker de déchets verts : ils doivent être détruits immédiatement (brûlage ou enfouissement)

Pour toute l’île de Lifou :

• Interdiction de sortie de produits à risque vers les autres Îles ou la Grande Terre.

Ces mesures resteront en vigueur jusqu’à nouvel ordre.

La mobilisation de la population est essentielle

La lutte ne peut réussir sans la participation active de tous les habitants. Chacun peut contribuer à limiter la propagation :

• Surveiller régulièrement ses cocotiers et palmiers

Une inspection mensuelle peut permettre de repérer rapidement un tronc affaibli ou des traces de perforation.

• Retourner ses composts

Pour éviter que les larves ne s’y développent.

• Ne pas stocker les déchets verts

Ils constituent un environnement favorable pour les larves.

• Déclarer toute suspicion

Insectes, larves, symptômes observés sur les plantes : appeler immédiatement le SIVAP au 73 32 66.

• Détruire les troncs de cocotiers morts ou tombés

Ce sont des lieux privilégiés pour la reproduction du scarabée.

Un enjeu environnemental, économique et culturel majeur

Si la propagation du scarabée n’est pas contenue, les conséquences pourraient être considérables pour :

• l’économie agricole,
• la filière coprah,
• l’environnement local,
• le patrimoine vivant des îles.

La Province des Îles appelle donc chaque habitant à faire preuve de vigilance et à appliquer rigoureusement les mesures en place.

Contact et informations

SIVAP – Service d’Inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire

Tél : 24 37 45 ou 73 32 66

Email : davar.sivap-pv@gouv.nc

Direction des Affaires vétérinaires, alimentaires et rurales (DAVAR)